Palais du Potala

PALAIS DU POTALA

Le Palais du Potala se trouve à Lhassa au Tibet, en Chine. Classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1994, il fut construit au 17e siècle, par le 5e Dalaï-Lama, Lobsang Gyatso et constitue une forteresse unique sur les hauteurs de la colline de Marpori.

HISTORIQUE

Il semble qu’une ébauche du Potala fut édifiée au 7e siècle, sous le règne du roi Songtsen, qui érigea ici un fort. Le site, idéal pour sa position stratégique, surplombant la ville de Lhassa, à 3 700 m d’altitude, fut donc naturellement choisi par la gouvernance tibétaine et le chef spirituel en 1 645. Les instances gouvernementales et monastiques furent progressivement transférées ici. Il fallut toutefois 43 ans pour le terminer, et son initiateur décéda avant de le voir terminé. Sa mort fut pourtant cachée durant 12 ans au peuple tibétain, jusqu’à l’achèvement des travaux, selon ses dernières volontés transmises à son régent, Sangyé Gyastso.

Symbole du bouddhisme tibétain, le Potala se décompose en deux palais, le blanc et le rouge, complétés par diverses constructions et annexes. Il devient la résidence d’hiver des Dalaï-Lama successifs, tandis que l’été ils se replient au Norbulingka, à l’ouest de la capitale du Tibet. Siège du gouvernement tibétain, le Potala abrite aussi l’école de Tsé qui forme les futurs dirigeants du pays, combinant enseignement général et religieux. Tous les grands événements de la vie nationale et internationale se déroulent au Potala. La convention avec la Grande-Bretagne est signée ici, en 1904, dans le palais Blanc.

En 1959 le 14e Dalaï-Lama, figure essentielle du pays, sera contraint de fuir le Tibet, protégé par ses fidèles, alors qu’il séjournait au Palais d’été. Âgé de 24 ans, il traverse l’Himalaya, avec ses proches, pour se rendre en Inde, alors que les communistes chinois occupent déjà son pays depuis 9 ans.

Malgré un traité signé en 1951 avec Mao Zedong, l’autonomie du Tibet n’a jamais été respectée. La répression contre les Tibétains révoltés sera terrible, provoquant un exil de masse. Les monastères et les palais sont bombardés, les religieux et la population fusillés.

La culture tibétaine, qui prône la non-violence, ses croyances, ses monuments sont bafoués, ses trésors religieux sont bannis, pillés, détruits. Le Potala échappe au vandalisme par miracle et la Chine l’inscrit à son Patrimoine national d’état en 1961. Un classement qui évitera le pire pour l’édifice, vidé de sa substance, mais debout. Des travaux de réfections et de restauration démarrent en 1989, par le gouvernement chinois, bien conscient de l’intérêt touristique et international du site dans l’imaginaire collectif. Malgré l’aversion contre ceux qui y vécurent le Potala reste un symbole à exploiter.

Le temple du Jokhang en plein cœur de Lhassa et le Norbulingka furent ajoutés dès 2000, à l’ensemble tibétain du Patrimoine Mondial de l’UNESCO, même si de nombreux bâtiments adjacents furent démolis par les autorités faisant fi de la convention.

L’inscription valide la rareté du site d’un point de vue architectural, éthique et spirituel. L’ensemble témoigne de la ferveur tibétaine et les pèlerins continuent d’y affluer.

" Le palais du Potala, palais d'hiver du dalaï-lama depuis le VIIe siècle, symbolise le bouddhisme tibétain et son rôle central dans l'administration traditionnelle au Tibet. "

VISITE

Pour se rendre au Tibet, il est indispensable de passer par une agence de voyages et un guide. Il faut donc faire partie d’un groupe pour obtenir un visa de séjour temporaire et pouvoir visiter les plus beaux sites du pays et les paysages enchanteurs de l’Himalaya. Il est illégal de voyager seul. La police est en droit d’expulser toute personne qui s’aventure à détourner les lois. Les grands voyagistes étrangers travaillent avec des partenaires locaux, de manière à offrir l’accès aux monastères, aux palais et à la culture tibétaine, à tous ceux qui le souhaitent.

La visite du Potala est donc particulièrement encadrée, tant il représente l’essence même du Tibet pour les Chinois. Palais déserté, pillé au cours de l’insurrection farouchement réprimée, il abrite quelques trésors bouddhistes. Il recèle en ses murs, malgré les événements et la fuite du Dalaï-Lama en 1959, l’empreinte de ce qui fut jadis un haut lieu de la spiritualité et des décisions tibétaines. Pareil à un navire abandonné, il abrite les vestiges de la culture d’alors, réputé pour ses sculptures, ses fresques, ses antiquités, ses statues de Bouddha, ses collections de bijoux.

On s’y rend à pied, pour embrasser la vue sur la cité de Lhassa, ses abords, ses quartiers populaires, humer la fumée qui s’échappe de la place du Jokhang, admirer la chaîne des sommets à l’horizon.

Au cours de la promenade, l’on dépasse les pèlerins, qui se rendent en rampant en ce lieu sacré pour eux. La ferveur est partout, touchante, bouleversante. Dans le Palais, l’itinéraire est strictement délimité, et vous devez rester soudés à votre groupe. Le Palais Blanc s’élève sur 13 étages où vous découvrirez les salles d’audience, les appartements privés et modestes.

Dans le Palais Rouge se trouvent les huit stupas dorés des Bouddha, et la salle funéraire du fondateur de la lamaserie. La dépouille du 5e Dalaï-Lama repose dans son chorten décoré de feuilles d’or, de turquoise, de perles. Les sépultures des 13 Dalaï-Lama sont conservées dans les salles funéraires, de même que de nombreuses statues représentant Sakyamuni, mais aussi des tapisseries murales, des manuscrits. Espaces de méditation, bibliothèque, moulin de prières, les moines continuent à venir ici pour parfaire leur apprentissage sous l’œil discret des touristes.

Pour saisir l’émotion tibétaine en plein cœur, vous continuerez la promenade par le temple du Jokhang aux multiples chapelles, à l’atmosphère lourde et mystique.

Cité de Petra

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Colisée de Rome

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